Macky Sall sur les sanctions de la CEDEAO Contre Le Mali «nous travaillons dans l’ombre pour rapprocher les positions» - THIESACTU

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dimanche 20 février 2022

Macky Sall sur les sanctions de la CEDEAO Contre Le Mali «nous travaillons dans l’ombre pour rapprocher les positions»

Les sanctions de la Communauté Economique des Etats de l’Afriuque de l’Ouest (Cedeao) contre le Mali sont elles sur le point de devenir un mauvais souvenir ? En tout cas, lors de la clôture du sixième sommet Union Européenne (UE)-Afrique, Macky Sall a annoncé que l’Union Africaine (UA) travaille dans l’ombre avec les autorités maliennes pour trouver une issue heureuse à la crise
Macky Sall sur les sanctions de la CEDEAO Contre Le Mali «nous travaillons dans l’ombre pour rapprocher les positions»
L’Union Africaine (UA) fait tout son possible pour trouver une solution allant dans le sens de mettre fin aux sanctions de la Cedeao contre le Mali. C’est ce qui ressort des propos tenus hier par le Président Macky Sall, lors de la clôture du sixième sommet UE-Afrique, qui s’est déroulé jeudi 17 et vendredi 18 février à Bruxelles (Belgique).

«Nous travaillons dans l’ombre au quotidien pour rapprocher les positions. Et dès lundi, nos ministres seront à Bamako pour travailler avec les autorités de la transition sur un schéma de transition raisonnable. Et si ce schéma est fait, nous pourrons immédiatement lever les sanctions qui, aujourd’hui, font souffrir le peuple malien, qui est un peuple ami et frère. Et, c’est de la douleur pour nous également que nos frontières sont fermées. Donc, la solution appartient aux autorités de la transition. Nous sommes totalement engagés. Hier encore, j’ai demandé à l’Algérie de travailler et de rapprocher les positions. Donc, nous le faisons en tant que président de l’Union africaine», a expliqué Macky Sall

Pour montrer sans doute sa volonté de régler une bonne fois pour toute le problème, le président en exercice de l’UA n’exclut pas de se rendre au Mali.

«Je n’hésiterai pas, s’il faut à aller à Bamako, à le faire pour travailler avec nos amis maliens, parce que cette situation ne peut pas perdurer. Regarder la conséquence sur le départ des troupes européennes et des troupes de Barkhane. Quelles vont être les conséquences sur le terrorisme en Afrique et dans le Sahel ? Au-delà des réactions immédiates ? D’ailleurs la mission des Nations unies pourra-t-elle rester ? C’est une grande équation. Qui pourra la sécuriser ? Puisque, c’est une mission de maintien de la paix avec des casques bleus qui n’ont ni le matériel pour faire la guerre, ni le mandat. Donc s’il n’y a plus ces forces comme Barkhane qui étaient là avec ses moyens logistiques, le renseignement, comment on va assurer la pérennité de la mission des Nations unies au Mali ? Et s’il n’y a plus de forces au Mali, comment la seule armée malienne pourra-telle assurer la défense de son territoire ? Quelle que soit par ailleurs sa volonté. Donc, il faut que nous voyons quand même les conséquences des actes qui sont posés et que nous essayons d’aider nos frères maliens, nos frères de Guinée. »

« Parce qu’après, nous allons traiter aussi la Guinée et le Burkina. Mais aujourd’hui, le Mali étant le point de départ, il nous faut trouver un schéma pour appliquer les mêmes schémas avec nos amis guinéens et burkinabé. Vraiment, ce n’est pas étonnant que ces pays ne soient pas présents à Bruxelles, mais nous espérons qu’ils vont revenir très bientôt dans le concert des nations », a déclaré le Président sénégalais.

Selon lui, le Mali, la Guinée et le Burkina Faso n’étaient pas non plus présents à Addis-Abeba, lors du sommeil de l’Union africaine, puisque l’UA a ses règles.

«Ces règles veulent que la gouvernance dans nos États et l’accès au pouvoir soient obtenus par des élections libres, démocratiques et transparentes. Ça, c’est la charte africaine de la bonne gouvernance. C’est également la charte de la Cedeao qui condamne tout accès au pouvoir par des méthodes anticonstitutionnelles. Et, les règles veulent que chaque fois qu’il y a un coup d’État ou une interruption inconstitutionnelle du pouvoir que le pays soit immédiatement suspendu, que ce soit le Mali, la Guinée et le Burkina Faso. Ils sont suspendus de toutes les instances de l’Union africaine, de toutes les instances de la Cedeao, jusqu’à ce que l’ordre constitutionnel normal soit restitué. Ce sont les règles», précise le président de l’Union Africaine.

Poursuivant, Macky Sall affirme: « Le coup d’État au Mali a démarré depuis le mois d’août 2020. De 2020 à janvier 2022, il n’y a pas eu de sanctions. Juste au début, parce que nous avions convenu avec la junte d’un schéma de transition, d’une charte de transition. Et nous avons accompagné le Mali jusqu’à ce que les délais qu’eux-mêmes avaient demandés, c’est à dire un délai de 18 mois de transition qu’ils ont refusé de respecter, soit dépassé. Demander un agenda pour aller aux élections, c’est en ce moment qu’ils ont promis 5 années supplémentaires. »

« Évidemment, la Cedeao a pris ses responsabilités, puisque si nous ne prenons pas nos responsabilités, qu’est ce qui va se passer ? Tous les efforts que nous faisons ici, aux Nations unies et ailleurs vont être annihilés, puisqu’on ne parlera plus de développement, on ne parlera plus de jeunesse. Tous les pays seront déstabilisés par des gens qui ont des armes. Or, ces armes sont destinées à défendre l’intégrité de nos territoires, à lutter contre le terrorisme, à assurer la sécurité et la stabilité de nos Etats», souligne le Président Macky Sall
L’As



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