
Après sa réélection en 2019, le Président Macky Sall, dans son premier discours aux Sénégalais, disait ceci : «À mes yeux, il n'y a ni vainqueur, ni vaincu. Je tends la main à toutes et à tous pour engager un dialogue ouvert et constructif dans l’intérêt supérieur de la nation».
Au demeurant, avait ajouté le Président Sall, «chaque voix qui s'est exprimée le 24 février, qu' elle soit de la majorité ou de l'opposition, mérite d’être entendue et respectée parce qu'elle porte le souffle de la liberté qui fait vivre la démocratie».
Donc aujourd'hui, ce qui est attendu du pouvoir central après la victoire de Yewwi Askan wi dans les grandes villes du pays, est qu'il soit conséquent avec lui-même et qu'il mette en avant l’intérêt supérieur de la Nation, en respectant la volonté des Sénégalais. Aussi, respecter leur volonté, c'est laisser les nouveaux élus, surtout ceux de l'opposition, travailler et ne pas essayer de leur mettre les bâtons dans les roues comme ce fut le cas avec l'affaire Khalifa Sall, qui est toujours fraîche dans les mémoires.
Parce que le discours que les tenants du régime sont en train répéter à tout bout de champ, comme une leçon apprise par cœur, pour tenter de brouiller les esprits, ne tient pas la route et ne rassure guère. Car, après avoir été laminés dans toutes les grandes villes du pays, ils s'obstinent toujours à crier, urbi et orbi, qu'ils sont majoritaires dans le pays. À quelles fins ?
Aujourd'hui, il faudra en convenir du fait que, comme les maires sont élus au suffrage universel direct, ils ont la même légitimité que le président de la République. Aussi, il faudra en tirer les conséquences. Lesquelles conséquences sont que le pouvoir doit collaborer avec un seul et unique curseur : le bien-être des populations. Aussi, encore une fois, chacun doit jouer sa partition, qui est de travailler dans l' intérêt exclusif des populations.
Et cela, l’État central doit l'intégrer et faire preuve de grandeur, d’élégance et de dépassement. Parce que le constat est que le pouvoir a, par le passé, montré qu'il a toujours été un mauvais perdant. Face à ses échecs répétitifs dans sa conquête de la ville de Dakar, il n'a jamais digéré le fait d'être toujours éconduit et a tout essayé pour faire payer aux Dakarois cet affront. Et ce qui est surtout à relever et à déplorer, est le manque d’élégance et de fair-play dont le pouvoir central aura fait montre à l'endroit de Khalifa Sall.
C'est comme s'il ne lui pardonnait pas le fait d'être adulé par les Dakarois. Et la défaite qu'il avait infligée à Benno Bokk Yakaar amenée par Mimi Touré et tous les moyens mis à sa disposition, est restée en travers de la gorge de l’État-Apr. Depuis lors, c'était des peaux de banane et des chausses-trappes pour le neutraliser et l'anéantir : le refus de l’État de cautionner son emprunt obligataire, la gestion des ordures qui lui a été retirée, de même que l'embellissement de la place de l’Indépendance, etc. Et ce qui est à regretter, est le fait que le seul grand perdant dans cette guerre du pouvoir contre Khalifa Sall, ce sont les populations.
Parce qu'en supprimant le lait à l’école, ce sont les enfants de gorgorlou qui en ont plus souffert, car n'ayant plus de lait à mélanger avec leur pain sec. Le refus de cautionner l'emprunt obligataire a eu comme conséquence l’arrêt de projets innovants qui auraient pu profiter aux Dakarois. De même, la construction du parking souterrain à la place de l'Indépendance aurait pu régler le problème du stationnement dans le centre-ville. Mais, tout cela, l’État central n'en a eu cure et tout ce qui lui importait, c'était de bloquer l'ascension de Khalifa Sall et de mettre la main sur Dakar, par tous les moyens.
Donc, après avoir tout essayé, le pouvoir a envoyé l'Ige à ses trousses pour passer sa gestion au peigne fin, et qui, ayant fini d'éplucher les comptes de la mairie de Dakar, lui avait décerné un satisfecit. Mais, pour avoir oublié de refermer la caisse d'avance ouverte par ses devanciers, le pouvoir a saisi cette occasion pour l'y enfermer.
Suite à cela, le régime avait, à un moment donné, envisagé la suppression pure et simple de la Ville de Dakar comme entité territoriale, la nomination du maire de Dakar par décret présidentiel et pour couronner le tout, il y a eu le saucissonnage de la région de Dakar. Toutes ces manœuvres n'avaient qu'une finalité : dompter la capitale «rebelle» et la mettre sous coupe réglée avec un maire à sa dévotion.
Aujourd'hui que Khalifa Sall a, à travers l’élection de Barthélémy Dias, été réhabilité par les Dakarois, espérons qu'enfin, le pouvoir respectera la volonté populaire et le laissera travailler ainsi que tous les autres maires de l'opposition, pour éviter de braquer les populations. Car, lorsque le pouvoir du peuple ne peut plus s'exercer et lorsque le régime ne veut pas tenir compte de ses désirs primordiaux et qu'il bafoue ainsi les droits essentiels d'une grande partie de la patrie au profit de ses intérêts, on peut soutenir que ce gouvernement devient, dès lors, une menace pour la survie de la patrie et des populations.
Tribune
Au demeurant, avait ajouté le Président Sall, «chaque voix qui s'est exprimée le 24 février, qu' elle soit de la majorité ou de l'opposition, mérite d’être entendue et respectée parce qu'elle porte le souffle de la liberté qui fait vivre la démocratie».
Donc aujourd'hui, ce qui est attendu du pouvoir central après la victoire de Yewwi Askan wi dans les grandes villes du pays, est qu'il soit conséquent avec lui-même et qu'il mette en avant l’intérêt supérieur de la Nation, en respectant la volonté des Sénégalais. Aussi, respecter leur volonté, c'est laisser les nouveaux élus, surtout ceux de l'opposition, travailler et ne pas essayer de leur mettre les bâtons dans les roues comme ce fut le cas avec l'affaire Khalifa Sall, qui est toujours fraîche dans les mémoires.
Parce que le discours que les tenants du régime sont en train répéter à tout bout de champ, comme une leçon apprise par cœur, pour tenter de brouiller les esprits, ne tient pas la route et ne rassure guère. Car, après avoir été laminés dans toutes les grandes villes du pays, ils s'obstinent toujours à crier, urbi et orbi, qu'ils sont majoritaires dans le pays. À quelles fins ?
Aujourd'hui, il faudra en convenir du fait que, comme les maires sont élus au suffrage universel direct, ils ont la même légitimité que le président de la République. Aussi, il faudra en tirer les conséquences. Lesquelles conséquences sont que le pouvoir doit collaborer avec un seul et unique curseur : le bien-être des populations. Aussi, encore une fois, chacun doit jouer sa partition, qui est de travailler dans l' intérêt exclusif des populations.
Et cela, l’État central doit l'intégrer et faire preuve de grandeur, d’élégance et de dépassement. Parce que le constat est que le pouvoir a, par le passé, montré qu'il a toujours été un mauvais perdant. Face à ses échecs répétitifs dans sa conquête de la ville de Dakar, il n'a jamais digéré le fait d'être toujours éconduit et a tout essayé pour faire payer aux Dakarois cet affront. Et ce qui est surtout à relever et à déplorer, est le manque d’élégance et de fair-play dont le pouvoir central aura fait montre à l'endroit de Khalifa Sall.
C'est comme s'il ne lui pardonnait pas le fait d'être adulé par les Dakarois. Et la défaite qu'il avait infligée à Benno Bokk Yakaar amenée par Mimi Touré et tous les moyens mis à sa disposition, est restée en travers de la gorge de l’État-Apr. Depuis lors, c'était des peaux de banane et des chausses-trappes pour le neutraliser et l'anéantir : le refus de l’État de cautionner son emprunt obligataire, la gestion des ordures qui lui a été retirée, de même que l'embellissement de la place de l’Indépendance, etc. Et ce qui est à regretter, est le fait que le seul grand perdant dans cette guerre du pouvoir contre Khalifa Sall, ce sont les populations.
Parce qu'en supprimant le lait à l’école, ce sont les enfants de gorgorlou qui en ont plus souffert, car n'ayant plus de lait à mélanger avec leur pain sec. Le refus de cautionner l'emprunt obligataire a eu comme conséquence l’arrêt de projets innovants qui auraient pu profiter aux Dakarois. De même, la construction du parking souterrain à la place de l'Indépendance aurait pu régler le problème du stationnement dans le centre-ville. Mais, tout cela, l’État central n'en a eu cure et tout ce qui lui importait, c'était de bloquer l'ascension de Khalifa Sall et de mettre la main sur Dakar, par tous les moyens.
Donc, après avoir tout essayé, le pouvoir a envoyé l'Ige à ses trousses pour passer sa gestion au peigne fin, et qui, ayant fini d'éplucher les comptes de la mairie de Dakar, lui avait décerné un satisfecit. Mais, pour avoir oublié de refermer la caisse d'avance ouverte par ses devanciers, le pouvoir a saisi cette occasion pour l'y enfermer.
Suite à cela, le régime avait, à un moment donné, envisagé la suppression pure et simple de la Ville de Dakar comme entité territoriale, la nomination du maire de Dakar par décret présidentiel et pour couronner le tout, il y a eu le saucissonnage de la région de Dakar. Toutes ces manœuvres n'avaient qu'une finalité : dompter la capitale «rebelle» et la mettre sous coupe réglée avec un maire à sa dévotion.
Aujourd'hui que Khalifa Sall a, à travers l’élection de Barthélémy Dias, été réhabilité par les Dakarois, espérons qu'enfin, le pouvoir respectera la volonté populaire et le laissera travailler ainsi que tous les autres maires de l'opposition, pour éviter de braquer les populations. Car, lorsque le pouvoir du peuple ne peut plus s'exercer et lorsque le régime ne veut pas tenir compte de ses désirs primordiaux et qu'il bafoue ainsi les droits essentiels d'une grande partie de la patrie au profit de ses intérêts, on peut soutenir que ce gouvernement devient, dès lors, une menace pour la survie de la patrie et des populations.
Tribune
from Leral.net - Sénégal https://ift.tt/h4JRAKvsB
via gqrds
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire