A l'épreuve d'une alchimie politicienne... populiste ! Par IBOU NDOYE - THIESACTU

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lundi 19 décembre 2022

A l'épreuve d'une alchimie politicienne... populiste ! Par IBOU NDOYE

La débâcle ! Telle est, ou peut être décrite, la situation à laquelle nous avons assisté ce jeudi 15 décembre à l'Assemblée nationale avec le rejet massif cinglant de la motion de censure initiée par les affidés du Pastéfien en chef Ousmane Sonko, le conducteur de l'engin broyeur des champs de l'Opposition radicale, lequel projet funeste ne cherchait ni plus ni moins qu'à faire tomber le gouvernement conduit par le Premier Ministre Amadou Ba.
A l'épreuve d'une alchimie politicienne... populiste ! Par IBOU NDOYE
Un peu plus de deux mois seulement après son installation dans un contexte national où les urgences sociales exacerbées par une conjoncture internationale dévastatrice à tous égards, indiquaient une haute prise de conscience des enjeux, une attitude patriotique de la part de tous les acteurs de la vie politique.

Dans son sens premier, ce terme "débâcle" signifie la rupture subite de la couche de glace, généralement d'un cours d'eau, dont les morceaux sont emportés par le courant. Ou plus prosaïquement, la fuite soudaine d'une troupe de soldats qui se prennent, au gré des conquêtes d'espaces electoraux, pour la solide colonne de base, symbole d'une armée intrépide.

Mon Dieu ! Le sympathique Birame Souleye Diop, le porteur de cette absurde initiative faisait pitié dans l'hémicycle quand il s'exerçait lamentablement à justifier le pourquoi d'une démarche typiquement politicienne et démocraticide. Totalement aux antipodes de l'élan révolutionnaire et progressiste qu'alors candidats à la députation, le tout nouveau Maire de Thiès-Nord et ses camarades, néophytes de l'art de la chose politique, avaient en bandoulière pour charmer les électeurs et gagner leurs suffrages. Ils avaient promis, monts et merveilles, et d'adopter une fois élus, la rupture salvatrice encore rêvée par les populations.

Le jeune président du premier groupe parlementaire de l'Opposition a beau crier et sautiller pour affirmer sa personnalité, la réalité est autre : il n'a joué que le rôle peu honorable de lampiste de son leader dont les bisbilles avec Dame Justice lui inspirent un numéro peu burlesque pour occuper sainement l'attention d'une opinion nationale de plus en plus envahie par le doute et le mépris depuis septembre, à l'installation de la nouvelle Législature.

Les observateurs dignes de foi l'ont remarqué : l'exposé des motifs de la motion de censure présentée contrastait visiblement au cours des échanges avec les arguments développés ça et là par les uns et les autres. Tout était hors sujet !

Le Premier Ministre ne pouvait dire mieux quand, en des termes fort émouvants, verveux et révélateurs d'une déception profonde, il a demandé à "YÉEW-Askan Wi, à ces rançonneurs politiciens regroupés dans ce cartel de toutes les perfidies, spécialisé dans la surenchère, de libérer le peuple. Tout simplement. Le libérer du populisme mensonger, de la manipulation, de l'intoxication, des manœuvres subversives et des violences verbales et physiques de plus en banalisées ces dernières années.

Pour la première fois depuis leur entrée (aujourd'hui largement décriée et regrettée) à l'Assemblée nationale, les députés de la nébuleuse d'inter coalition "YAW-WALLU" ont laissé transmettre de manière encore plus évidente les fissures, les signes annonciateurs d'une implosion fatale.

La Députée "Wallu" Mame Diarra Fam, le symbole humain de ce qu'il y a de plus affreux et hideux du comportement politique, s'en est prise avec véhémence à son collègue Ismaila Diallo de "YAW," le traitant de tous les noms d'oiseaux. Le débonnaire président Amadou Mame Diop en a pris plus tôt pour son grade. Devant le regard médusé du public et certainement des citoyens téléspectateurs.

On dirait une guenon née en captivité et allaitée au biberon dès les premiers balbutiements de sa vie, au caractère irascible et prête à mordre en toutes circonstances. Avec elle, l'hémicycle vit aujourd'hui l'une des plus sombres pages de l'histoire de cette auguste Institution depuis Lamine Guèye. Adja Arame Diene, Caroline Faye, Awa Diop, Fatoumata Ka et bien d'autres grandes figures féminines emblématiques du parlement ne manquent pas de se retourner dans leurs tombes certainement quand les échos de ces débats au ras des pâquerettes leur parviennent.

Avec 55 voix sur 83 potentiellement promises, aboutissant ainsi à un cuisant échec, le vote donne de la forme à la dégringolade des radicaux de l'Opposition pastéfienne, une véritable chute vertigineuse dont Sonko et tous ceux qui s'aventurent dans la voie suicidaire de l'extrémisme aveugle auront du mal à se relever sans rides.

Au fur et à mesure que l'échéance de la présidentielle 2024 approche, les masques tomberont à grande échelle. Cela fera incontestablement du jeu politique, l'objet de toutes les combinaisons raisonnables possibles, d'un nouvel ordre d'alliances et compagnonnages inédits que seul peut offrir la farouche volonté commune de maintenir et consolider ce qui reste encore la République aujourd'hui en proie à des menaces extrêmement sérieuses.

En toutes choses, il y a toujours un aspect formidable. Les conséquences politiques de la déconvenue historique de cette Opposition venue divisée à l'Assemblée nationale, marquée par le rejet de la motion de censure, donne encore plus de lisibilité dans l'appréciation de la situation.

Le président de la République Macky Sall reste encore le Maître du jeu. Heureux qui saura en tirer les bonnes leçons !

Par IBOUNDOYE



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