
«Il y a plein de problèmes. Je ne peux pas tout énumérer parce tout est à faire ici. On a rien», fait-il remarquer. Nous l’avons interpellé à l’occasion d’une visite de presse effectuée dans le cadre de la 15ème édition du festival Koom Koom, initiée par le Gié Goorgoorlou dirigé par Khalifa Dramé.
Adrien Manga pose, entre autres doléances, la réalisation de la route qui mène de Bandial à Brin, longue de 21,6 kilomètres. Un axe stratégique pour désenclaver Enampore et améliorer le vécu quotidien. Aux yeux de l’édile, il faut faire savoir à Macky Sall & cie que la commune d'Enampore fait partie du Sénégal et ne doit pas être laissée en rade :
«Vous me donnez l’occasion de vous dire aujourd’hui que les études ont été faites. Dès notre arrivée à la tête de la mairie, on a fait venir des gens pour nous dire combien doit coûter la route. La réalisation de la route n’est pas de notre ressort, mais on a tout fait pour avoir un dossier qu’on pourra présenter aux autorités étatiques pour dire combien elle va coûter. Aujourd’hui, je peux vous dire que le coût tourne autour de six milliards. C’est quoi six milliards pour un État ? C’est rien du tout. C’est une occasion de dire à l’État que nous faisons partie du Sénégal», assure le maire d’Enampore.
Il estime qu’il s’agit d'un dilatoire au détriment des populations : «Ça fait plusieurs années qu’on nous dit qu’elle va être faite, cette route, mais jusqu’à présent rien n’avance».
«La Mairie n’a même pas d’électricité ! »
Dans le même sillage, Adrien Manga pointe du doigt l’absence d'énergie. «La mairie n’a même pas d’électricité. Si je veux charger mon téléphone, il faut que je l’envoie à Ziguinchor ou que je me rende au campement (équipé d’énergie solaire, Ndlr). L’électricité comme la route ne sont pas du ressort de la municipalité. Ce n’est pas à nous de les faire. On a saisi qui de droit à plusieurs reprises, on a fait des courriers avec ampliation au niveau du sous-préfet, en vain», poursuit-il.
Dans un autre registre, il évoque le défi d’autonomisation des populations qui lui tient particulièrement à cœur. «Le premier défi, c’est comment permettre aux populations d’être autosuffisantes au plan alimentaire. Imaginez que la commune a 10.400 hectares de rizières. Si l’État nous aide juste à niveler 1000 hectares de rizières, au minimum les 1000 hectares nous donnent 4000 emplois et les gens auront de quoi manger», laisse entendre Adrien Manga. Il ajoute aussi qu’il serait bienvenu d’appuyer la mise en place de bassins de pisciculture qui, en sus de favoriser des activités génératrices de revenus, permettent de protéger les rizières face à la montée du sel.
Disant placer ces revendications sous le prisme de l’objectivité, il met en avant sa position politique non partisane : «Nous venons de nous installer. Je n’ai jamais été dans un parti politique. C’est juste l’amour de ma contrée qui m’a poussé à me lancer dans la politique. C’est une politique de développement que je mène, pas une politique politicienne», précise le maire d’Enampore.
Tribune
Adrien Manga pose, entre autres doléances, la réalisation de la route qui mène de Bandial à Brin, longue de 21,6 kilomètres. Un axe stratégique pour désenclaver Enampore et améliorer le vécu quotidien. Aux yeux de l’édile, il faut faire savoir à Macky Sall & cie que la commune d'Enampore fait partie du Sénégal et ne doit pas être laissée en rade :
«Vous me donnez l’occasion de vous dire aujourd’hui que les études ont été faites. Dès notre arrivée à la tête de la mairie, on a fait venir des gens pour nous dire combien doit coûter la route. La réalisation de la route n’est pas de notre ressort, mais on a tout fait pour avoir un dossier qu’on pourra présenter aux autorités étatiques pour dire combien elle va coûter. Aujourd’hui, je peux vous dire que le coût tourne autour de six milliards. C’est quoi six milliards pour un État ? C’est rien du tout. C’est une occasion de dire à l’État que nous faisons partie du Sénégal», assure le maire d’Enampore.
Il estime qu’il s’agit d'un dilatoire au détriment des populations : «Ça fait plusieurs années qu’on nous dit qu’elle va être faite, cette route, mais jusqu’à présent rien n’avance».
«La Mairie n’a même pas d’électricité ! »
Dans le même sillage, Adrien Manga pointe du doigt l’absence d'énergie. «La mairie n’a même pas d’électricité. Si je veux charger mon téléphone, il faut que je l’envoie à Ziguinchor ou que je me rende au campement (équipé d’énergie solaire, Ndlr). L’électricité comme la route ne sont pas du ressort de la municipalité. Ce n’est pas à nous de les faire. On a saisi qui de droit à plusieurs reprises, on a fait des courriers avec ampliation au niveau du sous-préfet, en vain», poursuit-il.
Dans un autre registre, il évoque le défi d’autonomisation des populations qui lui tient particulièrement à cœur. «Le premier défi, c’est comment permettre aux populations d’être autosuffisantes au plan alimentaire. Imaginez que la commune a 10.400 hectares de rizières. Si l’État nous aide juste à niveler 1000 hectares de rizières, au minimum les 1000 hectares nous donnent 4000 emplois et les gens auront de quoi manger», laisse entendre Adrien Manga. Il ajoute aussi qu’il serait bienvenu d’appuyer la mise en place de bassins de pisciculture qui, en sus de favoriser des activités génératrices de revenus, permettent de protéger les rizières face à la montée du sel.
Disant placer ces revendications sous le prisme de l’objectivité, il met en avant sa position politique non partisane : «Nous venons de nous installer. Je n’ai jamais été dans un parti politique. C’est juste l’amour de ma contrée qui m’a poussé à me lancer dans la politique. C’est une politique de développement que je mène, pas une politique politicienne», précise le maire d’Enampore.
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