
Samedi 7 janvier dernier, l’Etat a pris la décision d’augmenter le coût du litre de gasoil et d’essence de 100 francs Cfa. L’électricité a également connu une hausse. Une décision imposée par le Fonds monétaire international (FMI) ,qui avait menacé l’Etat du Sénégal de ne plus l’appuyer s’il ne respectait pas la vérité des prix de l’énergie. Bien que soucieux d’atténuer la souffrance des Sénégalais, Macky Sall et son gouvernement ne pouvaient pas refuser l’argent des institutions de Bretton Woods, dont ils ont cruellement besoin.
A preuve, dès que le Sénégal a satisfait la conditionnalité relative à la réduction des subventions sur les prix de l’électricité, du gasoil et de l’électricité, le Fmi a débloqué un pactole de 133 milliards FCfa. Dans la foulée, après avoir affiché sa satisfaction devant la réussite du Programme de l’Instrument de coordination des politiques(ICPE), il s’est félicité, à travers son Conseil d’administration, de la décision du Sénégal de réduire les subventions à l’énergie en 2023 et à supprimer progressivement les subventions à l’énergie, à l’horizon 2025.
C’est-à-dire après la prochaine élection présidentielle ! « Conjugués à une meilleure mobilisation des recettes, ces efforts devraient contribuer à reconstituer les marges budgétaires et à placer la dette publique sur une trajectoire résolument descendante à moyen terme », a commenté ce lundi, Kenji Okamura, Directeur général adjoint et président par intérim du Conseil d’administration du FMI.
Mais si, à Washington, on applaudit la hausse des prix de l’électricité et du carburant, ce n’est pas le cas au niveau des centrales syndicales nationales. Pour cause, la décision annoncée vendredi et entrée en vigueur samedi dernier, n’a du tout pas plu à ces représentants des travailleurs.
En effet, les secrétaires généraux membres de la Coalition des confédérations syndicales de travailleurs et travailleuses du Sénégal (CCSS), regroupant la CNTS, la CSA, la CNTS/FC, l’UDTS et l’UNSAS, se disent catégoriquement opposés à la hausse des prix du carburant et de l’électricité.
«... Nous félicitons le gouvernement des récentes mesures prises au cours de l’année dernière, à savoir la réduction des prix des denrées de première nécessité, l’augmentation des salaires des agents de l’État, l’élargissement du périmètre des bénéficiaires des bourses familiales et de la revalorisation de la bourse », ont d’abord indiqué les confédérations membres de cette coalition.
Pour autant, soutiennent-elles, « tous ces efforts soutenus et réaffirmés dans le discours du chef de l’État, lors de son adresse à la Nation, le 31 décembre dernier, sont littéralement amortis par cette hausse brutale annoncée sur les prix du carburant et de l’électricité ».
Les Syndicats de l’énergie : « Cette décision est inacceptable... »
Et de marteler que cette hausse est tout simplement inacceptable puisque «la pression des majors du pétrole pour une dette de 500 milliards et les injonctions du Fonds monétaire international (FMI) relatives à la suppression de la subvention sur l’énergie, ne sauraient justifier une mise en péril de la stabilité sociale de notre pays, après tant de sacrifices consentis». Dans tous les cas, la justification donnée par les autorités est, selon Mody Guiro, Cheikh Diop, Mademba Sock, Elimane Diouf et Cie, difficile à comprendre? surtout après le vote du budget de 2023 « proclamée année sociale et dont une partie, nous signale-t-on, est consacrée à soutenir la consommation des ménages, déjà éprouvés par une inflation des prix qui a déjà atteint des proportions inquiétantes de plus de 17 % à fin novembre 2022 ».
La Coalition des centrales syndicales invite, à cet effet, le gouvernement et le patronat à ouvrir des négociations dans les meilleurs délais, avec les organisations syndicales, pour une augmentation des salaires dans le secteur privé, afin d’atténuer les souffrances des travailleurs. Les secrétaires généraux ont aussi, dans leurs revendications, exhorté le gouvernement à revoir sa copie et à privilégier le dialogue social, dans la recherche de solutions à l’épineuse question de l’énergie. Un Gouvernement décidément pris en étau entre le marteau du Fmi et l’enclume des centrales syndicales !
Le Témoin
A preuve, dès que le Sénégal a satisfait la conditionnalité relative à la réduction des subventions sur les prix de l’électricité, du gasoil et de l’électricité, le Fmi a débloqué un pactole de 133 milliards FCfa. Dans la foulée, après avoir affiché sa satisfaction devant la réussite du Programme de l’Instrument de coordination des politiques(ICPE), il s’est félicité, à travers son Conseil d’administration, de la décision du Sénégal de réduire les subventions à l’énergie en 2023 et à supprimer progressivement les subventions à l’énergie, à l’horizon 2025.
C’est-à-dire après la prochaine élection présidentielle ! « Conjugués à une meilleure mobilisation des recettes, ces efforts devraient contribuer à reconstituer les marges budgétaires et à placer la dette publique sur une trajectoire résolument descendante à moyen terme », a commenté ce lundi, Kenji Okamura, Directeur général adjoint et président par intérim du Conseil d’administration du FMI.
Mais si, à Washington, on applaudit la hausse des prix de l’électricité et du carburant, ce n’est pas le cas au niveau des centrales syndicales nationales. Pour cause, la décision annoncée vendredi et entrée en vigueur samedi dernier, n’a du tout pas plu à ces représentants des travailleurs.
En effet, les secrétaires généraux membres de la Coalition des confédérations syndicales de travailleurs et travailleuses du Sénégal (CCSS), regroupant la CNTS, la CSA, la CNTS/FC, l’UDTS et l’UNSAS, se disent catégoriquement opposés à la hausse des prix du carburant et de l’électricité.
«... Nous félicitons le gouvernement des récentes mesures prises au cours de l’année dernière, à savoir la réduction des prix des denrées de première nécessité, l’augmentation des salaires des agents de l’État, l’élargissement du périmètre des bénéficiaires des bourses familiales et de la revalorisation de la bourse », ont d’abord indiqué les confédérations membres de cette coalition.
Pour autant, soutiennent-elles, « tous ces efforts soutenus et réaffirmés dans le discours du chef de l’État, lors de son adresse à la Nation, le 31 décembre dernier, sont littéralement amortis par cette hausse brutale annoncée sur les prix du carburant et de l’électricité ».
Les Syndicats de l’énergie : « Cette décision est inacceptable... »
Et de marteler que cette hausse est tout simplement inacceptable puisque «la pression des majors du pétrole pour une dette de 500 milliards et les injonctions du Fonds monétaire international (FMI) relatives à la suppression de la subvention sur l’énergie, ne sauraient justifier une mise en péril de la stabilité sociale de notre pays, après tant de sacrifices consentis». Dans tous les cas, la justification donnée par les autorités est, selon Mody Guiro, Cheikh Diop, Mademba Sock, Elimane Diouf et Cie, difficile à comprendre? surtout après le vote du budget de 2023 « proclamée année sociale et dont une partie, nous signale-t-on, est consacrée à soutenir la consommation des ménages, déjà éprouvés par une inflation des prix qui a déjà atteint des proportions inquiétantes de plus de 17 % à fin novembre 2022 ».
La Coalition des centrales syndicales invite, à cet effet, le gouvernement et le patronat à ouvrir des négociations dans les meilleurs délais, avec les organisations syndicales, pour une augmentation des salaires dans le secteur privé, afin d’atténuer les souffrances des travailleurs. Les secrétaires généraux ont aussi, dans leurs revendications, exhorté le gouvernement à revoir sa copie et à privilégier le dialogue social, dans la recherche de solutions à l’épineuse question de l’énergie. Un Gouvernement décidément pris en étau entre le marteau du Fmi et l’enclume des centrales syndicales !
Le Témoin
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