
Sous un soleil clément, Haby Ndiaye, vendeuse de jus de fruits naturels, s’affaire autour de son petit commerce. Cette dame aspire à vivre dans un Sénégal paisible. Elle estime que même si on n’a pas de quoi nourrir de manière convenable sa famille, la paix est indispensable puisque permettant d’entretenir l’espoir d’un avenir meilleur. D’après elle, la question du 3e mandat peut attendre puisque personne ne peut forcer le Président Macky Sall à se prononcer. « Il est dans son droit de garder le mystère », dit-elle. En revanche, elle voit dans l’affaire Adji Sarr / Ousmane Sonko, un complot qui semble contribuer à la dégradation des valeurs.
La jeune dame reste dubitative et considère qu’il importe peu finalement qu’Ousmane Sonko ait couché ou pas avec Adji Sarr, cette situation ne devrait pas déstabiliser tout le pays. « On doit refuser qu’une affaire de sexe puisse affaiblir notre République ou ternir l’image du Sénégal », estime-t-elle.
Se disant soucieuse du développement économique du pays, Mme Haby Ndiaye évoque avec regret les rapports de la Cour des Comptes. Elle rappelle qu’au Burkina, le colonel Traoré, actuel homme fort du pays, a ordonné à toutes les personnalités épinglées pour mauvaise gestion, de restituer l’argent pris dans un délai de 48h. Et en seulement 24h, beaucoup de milliards de francs ont été rendus. « Pourquoi pas au Sénégal ?», s’interroge naïvement cette vendeuse de jus de fruits.
Catégorique, elle précise que si le Président Macky Sall avait décrété la restitution des biens détournés dans un délai d’une semaine, tous les milliards détournés retourneraient dans les caisses de l’Etat. Cette fermeté, insiste-t-elle, pourrait aider à récupérer suffisamment de fonds pour donner des financements à des femmes entrepreneures comme elle, ainsi qu’aux jeunes, qui sont tentés par les pirogues de la mort pour rejoindre l’eldorado européen.
Réaction attendue du Président Sall
Makhtar Dia, cireur de chaussures, rencontré dans une ruelle de la capitale, dit accorder lui aussi une importance capitale au rapport de la Cour des Comptes sur les fonds du Covid. Se scandalisant des milliards de francs dilapidés, il exige leur restitution dans les plus brefs délais. Le jeune homme réclame également une réaction énergique du président de la République.
Dans son entendement, il considère que le Premier ministre ne peut rien faire. A l’en croire, la décision suprême revient à celui à qui on a confié le pays. « Si rien n’est fait, on arrivera à un point où des soulèvements populaires pourraient aboutir à déloger cesministres et Dages « voleurs » qui sont nos voisins et qui vivent dans un luxe insolent avec nos biens pendant que nous mourons de faim. Ce pays doit être revu comme vous le faites chaque matin dans vos revues de presse. L’injustice sociale est flagrante », se plaint le cireur de chaussures.
Dilapidation de l’économie du pays
Très désolé de la situation cauchemardesque des populations, le jeune cireur pense que tout pourrait arriver face aux difficiles conditions de vie des populations. Évoquant son Podor natal qu’il a quitté pour trimer depuis 11 ans à Dakar, il soutient qu’il n’arrive pas à faire des économies qui pourraient lui permettre de fructifier davantage ses affaires. Alors qu’il aspire à vivre très modestement. Mais plutôt que cette vie simple, il est aujourd’hui dans le pétrin et passe ses nuits dans ce qu’il considère comme un trou à rats à Gadaye.
« S’il y avait émergence, est-ce que je serais dans ces conditions ? Si le travail enrichit les gens, est-ce que je serais toujours cireur au même endroit depuis 11 ans ? », s’interroge avec lassitude le jeune cireur, impatient de voir le bout du tunnel. Se disant conscient du niveau de dégradation et de dilapidation de l’économie du pays, Makhtar Dia exhorte l’Etat à arrêter tous les voleurs de la République.
Pour lui, l’affaire Adji Sarr ou le 3e mandat peut attendre. En revanche, pour ce qui concerne la dilapidation de l’argent public, il exige des sanctions exemplaires. Cette affaire, prévient-il, doit être réglée et les fautifs emprisonnés. « Si je travaille, c’est pour ne pas voler. Je refuse qu’on me vole les miettes que je verse comme impôts. Je cire leurs chaussures et ils me volent mon argent, c’est insupportable ! », proteste-t-il. Fayza Dia, une jeune étudiante, se dit plus préoccupée par l’affaire Adji Sarr. Elle exprime son dégoût de cette affaire. « Vraiment, je veux qu’on règle ce dossier pour de bon. Après, on parlera d’autre chose », réclame l’étudiante trop pressée apparemment, de prendre son bus pour l’Université.
Sur la route de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, Thérèse Diop, vendeuse de cigarettes électroniques, accorde sa priorité à la restitution des biens volés à la population. Elle précise que le scandale révélé par rapport de la Cour des Comptes, fait très mal au cœur. « Un pays comme le Sénégal doit veiller à son image. Au lieu de parler de futilités relatives à une affaire de sexe ou un troisième mandat qui n’est pas encore à l’ordre du jour, je préfère qu’on parle de nos sous dilapidés. Si Macky Sall ne sanctionne pas ces forfaitures, il n’aura point de chance pour le troisième mandat », a tranché Thérèse Diop.
Non loin d’elle, un jeune homme, très calme d’apparence, Balla Mbaye, électromécanicien, sac en bandoulière, réclame tout bonnement l’emprisonnement de ces ministres voleurs. Ces derniers, dit-il, ne doivent pas circuler tranquillement dans le pays. « On doit d’abord gérer cette injustice. Car, en période de couvre-feu, on ne pouvait pas sortir et vaquer à nos occupations. On mourait ou on nous mettait en quarantaine. Et voilà que ces ministres nous volaient ! Sincèrement, les autres sujets ne m’intéressent pas. Ma priorité, c’est l’emprisonnement de nos voleurs et la restitution de nos biens », a insisté l’électromécanicien.
Quant à Cissé Diagne Nar, un bijoutier qui a pignon sur une rue dans un quartier luxueux de Dakar, il se préoccupe plus de l’argent public volé, lui aussi. Il demande la restitution avant de parler d’autre chose. « Le Président Macky Sall est dans une situation politique qui lui exige une décision de transparence complète. Nous sommes dans des périodes très dures. Nous ne devons pas être confrontés à ces situations qui frustrent les gens. Pendant que les Sénégalais essayaient de trouver des masques et que certains étaient sauvagement battus par les policiers ou se retrouvaient en prison ou étaient condamnés à payer des amendes, de hauts fonctionnaires nous volaient notre argent », regrette Thierno Dramane Cissé.
Complainte des populations
La même rengaine revient chez Mme Mbaye, une ménagère qui se dit déçue par ce pays. D’après elle, « chaque jour, ce sont des vols et des détournements. C’est dur quand on voit nos enfants aller à l’école sans espérer qu’ils trouvent un emploi après leurs études. Ça doit être dur pour les enfants de ces ministres voleurs. Chaque matin, on parle de leurs parents dans les télévisions et les radios. Ce pays doit dépasser ce niveau de corruption », soutient Mme Mbaye.
La dame Ta Rama Badji, femme de ménage, voit en cette situation un pouvoir finissant. « C’est toujours comme ça. Tous les cafards sortent de partout », fait-elle constater, avant de soutenir que le Président Sall doit présentement édifier les populations sur la sanction réservée à ses ministres voleurs. Elle lui demande de veiller à éviter d’installer le pays dans un climat de guerre, pour des affaires de sexe ou de troisième mandat. Les politiciens, insiste-t-elle, doivent se ressaisir, tout en devenant plus regardants par rapport aux valeurs traditionnelles, spirituelles et religieuses.
Le Temoin
La jeune dame reste dubitative et considère qu’il importe peu finalement qu’Ousmane Sonko ait couché ou pas avec Adji Sarr, cette situation ne devrait pas déstabiliser tout le pays. « On doit refuser qu’une affaire de sexe puisse affaiblir notre République ou ternir l’image du Sénégal », estime-t-elle.
Se disant soucieuse du développement économique du pays, Mme Haby Ndiaye évoque avec regret les rapports de la Cour des Comptes. Elle rappelle qu’au Burkina, le colonel Traoré, actuel homme fort du pays, a ordonné à toutes les personnalités épinglées pour mauvaise gestion, de restituer l’argent pris dans un délai de 48h. Et en seulement 24h, beaucoup de milliards de francs ont été rendus. « Pourquoi pas au Sénégal ?», s’interroge naïvement cette vendeuse de jus de fruits.
Catégorique, elle précise que si le Président Macky Sall avait décrété la restitution des biens détournés dans un délai d’une semaine, tous les milliards détournés retourneraient dans les caisses de l’Etat. Cette fermeté, insiste-t-elle, pourrait aider à récupérer suffisamment de fonds pour donner des financements à des femmes entrepreneures comme elle, ainsi qu’aux jeunes, qui sont tentés par les pirogues de la mort pour rejoindre l’eldorado européen.
Réaction attendue du Président Sall
Makhtar Dia, cireur de chaussures, rencontré dans une ruelle de la capitale, dit accorder lui aussi une importance capitale au rapport de la Cour des Comptes sur les fonds du Covid. Se scandalisant des milliards de francs dilapidés, il exige leur restitution dans les plus brefs délais. Le jeune homme réclame également une réaction énergique du président de la République.
Dans son entendement, il considère que le Premier ministre ne peut rien faire. A l’en croire, la décision suprême revient à celui à qui on a confié le pays. « Si rien n’est fait, on arrivera à un point où des soulèvements populaires pourraient aboutir à déloger cesministres et Dages « voleurs » qui sont nos voisins et qui vivent dans un luxe insolent avec nos biens pendant que nous mourons de faim. Ce pays doit être revu comme vous le faites chaque matin dans vos revues de presse. L’injustice sociale est flagrante », se plaint le cireur de chaussures.
Dilapidation de l’économie du pays
Très désolé de la situation cauchemardesque des populations, le jeune cireur pense que tout pourrait arriver face aux difficiles conditions de vie des populations. Évoquant son Podor natal qu’il a quitté pour trimer depuis 11 ans à Dakar, il soutient qu’il n’arrive pas à faire des économies qui pourraient lui permettre de fructifier davantage ses affaires. Alors qu’il aspire à vivre très modestement. Mais plutôt que cette vie simple, il est aujourd’hui dans le pétrin et passe ses nuits dans ce qu’il considère comme un trou à rats à Gadaye.
« S’il y avait émergence, est-ce que je serais dans ces conditions ? Si le travail enrichit les gens, est-ce que je serais toujours cireur au même endroit depuis 11 ans ? », s’interroge avec lassitude le jeune cireur, impatient de voir le bout du tunnel. Se disant conscient du niveau de dégradation et de dilapidation de l’économie du pays, Makhtar Dia exhorte l’Etat à arrêter tous les voleurs de la République.
Pour lui, l’affaire Adji Sarr ou le 3e mandat peut attendre. En revanche, pour ce qui concerne la dilapidation de l’argent public, il exige des sanctions exemplaires. Cette affaire, prévient-il, doit être réglée et les fautifs emprisonnés. « Si je travaille, c’est pour ne pas voler. Je refuse qu’on me vole les miettes que je verse comme impôts. Je cire leurs chaussures et ils me volent mon argent, c’est insupportable ! », proteste-t-il. Fayza Dia, une jeune étudiante, se dit plus préoccupée par l’affaire Adji Sarr. Elle exprime son dégoût de cette affaire. « Vraiment, je veux qu’on règle ce dossier pour de bon. Après, on parlera d’autre chose », réclame l’étudiante trop pressée apparemment, de prendre son bus pour l’Université.
Sur la route de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, Thérèse Diop, vendeuse de cigarettes électroniques, accorde sa priorité à la restitution des biens volés à la population. Elle précise que le scandale révélé par rapport de la Cour des Comptes, fait très mal au cœur. « Un pays comme le Sénégal doit veiller à son image. Au lieu de parler de futilités relatives à une affaire de sexe ou un troisième mandat qui n’est pas encore à l’ordre du jour, je préfère qu’on parle de nos sous dilapidés. Si Macky Sall ne sanctionne pas ces forfaitures, il n’aura point de chance pour le troisième mandat », a tranché Thérèse Diop.
Non loin d’elle, un jeune homme, très calme d’apparence, Balla Mbaye, électromécanicien, sac en bandoulière, réclame tout bonnement l’emprisonnement de ces ministres voleurs. Ces derniers, dit-il, ne doivent pas circuler tranquillement dans le pays. « On doit d’abord gérer cette injustice. Car, en période de couvre-feu, on ne pouvait pas sortir et vaquer à nos occupations. On mourait ou on nous mettait en quarantaine. Et voilà que ces ministres nous volaient ! Sincèrement, les autres sujets ne m’intéressent pas. Ma priorité, c’est l’emprisonnement de nos voleurs et la restitution de nos biens », a insisté l’électromécanicien.
Quant à Cissé Diagne Nar, un bijoutier qui a pignon sur une rue dans un quartier luxueux de Dakar, il se préoccupe plus de l’argent public volé, lui aussi. Il demande la restitution avant de parler d’autre chose. « Le Président Macky Sall est dans une situation politique qui lui exige une décision de transparence complète. Nous sommes dans des périodes très dures. Nous ne devons pas être confrontés à ces situations qui frustrent les gens. Pendant que les Sénégalais essayaient de trouver des masques et que certains étaient sauvagement battus par les policiers ou se retrouvaient en prison ou étaient condamnés à payer des amendes, de hauts fonctionnaires nous volaient notre argent », regrette Thierno Dramane Cissé.
Complainte des populations
La même rengaine revient chez Mme Mbaye, une ménagère qui se dit déçue par ce pays. D’après elle, « chaque jour, ce sont des vols et des détournements. C’est dur quand on voit nos enfants aller à l’école sans espérer qu’ils trouvent un emploi après leurs études. Ça doit être dur pour les enfants de ces ministres voleurs. Chaque matin, on parle de leurs parents dans les télévisions et les radios. Ce pays doit dépasser ce niveau de corruption », soutient Mme Mbaye.
La dame Ta Rama Badji, femme de ménage, voit en cette situation un pouvoir finissant. « C’est toujours comme ça. Tous les cafards sortent de partout », fait-elle constater, avant de soutenir que le Président Sall doit présentement édifier les populations sur la sanction réservée à ses ministres voleurs. Elle lui demande de veiller à éviter d’installer le pays dans un climat de guerre, pour des affaires de sexe ou de troisième mandat. Les politiciens, insiste-t-elle, doivent se ressaisir, tout en devenant plus regardants par rapport aux valeurs traditionnelles, spirituelles et religieuses.
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